Le luxe durable
Le luxe durable, réalité ou imposture?
Alors que les chartes éthiques et marques «green» prolifèrent dans le monde de la couture, les solutions semblent venir du renouvellement des habitudes de production et de consommation
Lorsque les huit étages du Rana Plaza, à Dacca au Bangladesh, s’effondrent le 24 avril 2013, entraînant avec eux dans la mort plus de 1100 personnes, majoritairement des ouvriers et ouvrières du textile, c’est l’ensemble d’un système fait de conditions de travail misérables, de chaînes de sous-traitance infinies et de pollution industrielle à grande échelle qui se trouve mis en évidence.
Cette date tragique a marqué la fin d’une période d’innocence chez les consommateurs, qui ne peuvent plus ignorer le coût humain et environnemental des vêtements qu’ils portent. Il faut dire que les faits donnent le vertige. La mode est considérée comme la deuxième industrie la plus polluante au monde. D’après les chiffres publiés par l’Institut français de la mode en septembre dernier, plus de 80 milliards de pièces de vêtement sont produites chaque année, dont seul un quart sera recyclé (le reste finissant dans des décharges, ou incinéré). Pour cette production, l’industrie textile s’appuie majoritairement sur des ressources non renouvelables.
Beaucoup de promesses
Les professionnels du secteur n’ont pas tous attendu cette catastrophe pour engager une réflexion sur leur impact écologique et leur responsabilité éthique. Dès la création de sa maison en 2001, Stella McCartney a par exemple mis au premier plan de son identité de créatrice ses engagements en faveur d’une mode végétarienne, sans cruauté animale.
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